jeudi 16 juin 2011

La beauté, oui, mais pas à n'importe quel prix! (Coup de gueule!)


Mesdames et messieurs (oui, ces messieurs aussi sont devenus coquets, dans l’âme ou touchés par la publicité, les mâles veulent aussi séduire encore et toujours) la quête de la beauté remonte à des siècles, et ce n’est pas aujourd’hui que ça cessera, bien au contraire. Le filon est trop beau, l’industrie des cosmétiques s’enrichit de milliards chaque année grâce à des nouveautés ou le même produit décliné dans son énième version. Ne vous méprenez pas, je ne vais pas vous tenir un discours anticapitaliste, loin de là. Je serai toujours une des premières à vouloir tester la crème qui promet une peau de bébé ou le shampoing qui rendra mes cheveux brillants et doux. Mais il y a des limites à cette quête de recherche de beauté, ou plutôt de la minceur.


Les Trois Grâces (vers 1504) ce qui intéresse Raphaël ici c’est de retrouver la beauté parfaite atteinte dans l’Antiquité.

La Haute Autorité de la Santé a d’ailleurs œuvré afin d’interdire dès ce 12 avril les techniques de médecine esthétique dites de lipolyse. Pouvant s’avérer dangereuses, ces techniques de lyse adipocytaire (par ultrasons, radiofréquence, laser, infrarouges... voire des injections de solution type hypoosmolaire dans le tissu adipeux) promettaient une réduction significative des capitons. La question: à quel prix ? Ces séances, moins chères qu’une bonne vieille liposuccion étaient bien évidemment moins invasives et moins coûteuses. (Non, je ne prêche pas pour une liposuccion à tout va pour deux kilos en trop, car sachez le comme toute opération, celle-ci est dangereuse). Oui, mais comment étaient éliminés les capitons ? La réponse de la voie naturelle me laisse dubitative. Alors pourquoi une mesure aussi drastique ? Parce que des complications à l'origine de séquelles graves ont été rapportées sur au minimum 23 patient(e)s qui auraient connu des "complications graves" après avoir eu recours à des injections de solutions hypo-osmolaires. Et s’il ne s’agissait que de 23 personnes courageuses qui ont eu le cran de se plaindre, de dénoncer un médecin ou une esthéticienne qui ne veut pas de mauvaise publicité (jamais sa faute), ou tout simplement les méfaits d’un produit sur lequel on n’a pas encore assez de recul. Certaines de ses femmes ont sur les jambes des cicatrices inesthétiques qui ne partiront probablement jamais, mais le pire reste encore une souffrance de tous les instants. Avec le recul, je pense qu’aucune d’entre elles ne dirait que cela valait le coup pour simplement entrer dans le dernier jeans moulant à la mode.
De nombreuses techniques sont visées par cette future interdiction :
- des injections de solutions hypo-osmolaires (danger grave)
- des injections de produits lipolytiques (phosphatidylcholine et/ou déoxycholate de sodium) (danger grave)
- des agents physiques externes comme des ultrasons, le laser, les infrarouges ou encore la radiofréquence (suspicion de danger grave)
- des injections de mélanges mésothérapeutiques (danger grave)
- la carboxythérapie (danger grave)
- le laser transcutané, sans aspiration (danger grave)

L'interdiction est effective depuis le 12 avril, jour de la publication dans le Journal Officiel du décret interdisant ces pratiques. Pourtant elles sont encore proposées quasiment chez toutes les esthéticiennes ou centre de Spa qui vont jusqu’à casser les prix. Réfléchissez, quel prix êtes-vous réellement prêtes à payer pour perdre quelques centimètre de tour de cuisse ? Pensez-vous réellement que votre corps sera celui d’une éternelle adolescente ?


Entretenir son corps, c’est bien, on n’en n’a qu’un, c'est un fait. Qu’on fasse de son mieux pour le garder au top, surtout si on pense qu’on vivra plus longtemps que nos aïeuls, soit, c’est une philosophie à laquelle j’adhère, mais il y a des limites au raisonnable.
Vous avez quatre kilos en trop et pourtant vous avez fait tous les régimes possibles et vous ne comprenez pas : ou ça marche mais vous reprenez cinq kilos dès que vous arrêtez, ou ça ne marche pas du tout. Et si la solution se trouvait dans votre mode de vie ? Arrêter la pâte à tartiner, faites du sport ( pas forcément un sport de brute ou celui qui vous promet de brûler mille calories en une heure, parce que d’une part, vous n’y arriverez pas, parce que quelque chose me dit que vous n’êtes pas une grande sportive dans l’âme, et d’autre part, vous risquez de vite vous découragez et rentrer vous jeter sur un pot de crème glacée cachée au fond du congélateur). Un sport que vous aimez, qui vous convient, à vous, à votre corps, à votre tempérament. Il y en a pour tous les goûts. Mais surtout, faites le régulièrement, entretenez-vous, vous verrez votre silhouette se redessiner peu à peu. Mais vous constaterez aussi et surtout que nous sommes tous inégaux devant la nature. En effet, ce n’est pas parce que vous irez trois à quatre fois par semaine au club de sport que vous perdrez du poids sur la balance (peut-être ferez-vous du muscle). En revanche, vous vous sentirez mieux dans votre peau, tout en écoutant vos besoins, votre corps, vous changerez peut-être tout doucement votre régime alimentaire pour une alimentation moins riche, moins sucrée, plus équilibrée. Vous constaterez que la blonde qui ne vient qu’une fois par semaine a, elle, perdu son kilo en trop et se goinfre de chocolat juste après le cours. Mais cela ne vous fera plus rien car vous savez que vous n’avez rien à vous reprocher car vous prenez soin de votre bien le plus précieux, celui pour lequel on ne trouvera quasiment jamais de pièces de rechange : votre corps. Face à la nature, nous ne sommes pas égaux.
 




Alors je dis oui aux crèmes anticellulite qui font perdre quelques centimètres de tour de cuisse histoire de se raffermir, de se sentir mieux dans sa peau ou d’entrer dans son jeans. Mais je dis non aux régimes à répétition qui provoquent surtout et avant tout un effet yoyo chez celles et ceux qui n’ont que quelques rondeurs parfois fort gracieuses (les hommes préfèrent les rondes, qu’on se le dise, les cintres c’est pour les placards.). Savez-vous que les régimes hyperprotéinés ne conviennent qu’aux personnes ayant au minimum une dizaine de kilos à perdre ? Aux personnes souffrant de surpoids réel (pas celles pour qui s’est la fin du monde car leur 36 ne leur va plus après deux grossesses), mon conseil serait de consulter un médecin spécialisé qui conviendra avec le patient de la démarche à suivre pour améliorer les choses (régimes, traitement hormonal ou de la thyroïde ?).


En attendant dites-vous bien que les mannequins (beauté plastique) qui vantent les pouvoir de tel ou tel amincissant font déjà du 34 et sont super retouchées par Photoshop. Alors arrêtons les complexes et vive la beauté naturelle !




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